Les 5 composants qui peuvent aider chacun à s'orienter vers une vie d'épanouissement, de bonheur et de sens (Le modèle de Martin Seligman, fondateur de la psychologie positive)....*sachant que la psychologie positive ne doit pas être confondue avec la pensée positive qui elle est une pseudo-science basée sur l'autosuggestion, ni avec la méthode Coué d'auto-persuasion....

La psychologie positive est une discipline de la psychologie fondée officiellement en 1998 lors du congrès annuel de l'Association américaine de psychologie par son président de l'époque, Martin E. P. Seligman. Cependant, la psychologie positive a des racines plus anciennes. La psychologie positive ne doit pas être confondue avec la pensée positive, une pseudo-science basée sur l'autosuggestion. 
  • La psychologie positive est une science : elle se pose comme "l'étude scientifique des aspects positifs de la vie, en se focalisant sur ce qui va bien et sur les potentiels positifs d'un individu afin de promouvoir un sentiment de bien-être et d'accomplissement" (Matthieu Ricard, moine bouddhiste sur son site).
  • La psychologie positive ne consiste pas à positiver :  https://www.matthieuricard.org/blog/posts/la-psychologie-positive-ne-consiste-pas-a-positiver).
  • Comme l'explique le chercheur en psychologie Martin Seligman dans sa conférence TED en 2004, cette méthode ne se contente pas de réparer les fêlures ou de soigner les pathologies des individus, contrairement à la psychologie "basique". "La conclusion est qu'au cours des 60 dernières années la psychologie et la psychiatrie ont pu se prévaloir à juste titre de rendre les gens malheureux moins malheureux", souligne le professeur. Mais ce mécanisme a eu, selon lui, des conséquences : "On s'éloigna de la mission consistant à rendre les gens relativement sains plus heureux". Martin Seligman a donc pris en charge cette fameuse mission pour enfin savoir comment améliorer le quotidien de tout un chacun. 
Maslow a été l'un des premiers psychologues à utiliser le terme "psychologie positive" dans son livre "Motivation et personnalité" (Maslow, 1954, p. 201). Mais c'est Martin Seligman (2011, 2018), l'un des fondateurs de la psychologie positive (Seligman & Csikszentmihalyi, 2000), qui a développé 5 éléments fondamentaux d'un bien-être psychologique et du bonheur : https://www.psyhope.fr/2019/03/quels-sont-les-elements-reels-qui.html

Ces 5 composants peuvent aider chacun à s'orienter vers une vie d'épanouissement, de bonheur et de sens. Modèle P E R M A (Seligman, 2011, 2018) : (Positive emotion, Engagement, positive Relationships, Meaning, and Accomplishment)
1. (P)ositives Émotions. Se sentir bien, optimisme, plaisir et satisfaction.

2. (E)ngagement. Trouver le Flow, un travail épanouissant, des passe-temps intéressants.

3. (R)elations. Connexions sociales authentiques, amour, intimité, interaction émotionnelle et physique.

4. (M)anière de penser. Existence réfléchie, trouver un sens à la vie, mindset.

5. (A)ccomplissements. Sentiment de complétion, d'ambition, d'objectifs réalistes, de réalisations importantes, de fierté propre.

Distinction entre psychologie positive et pensée positive :

La « psychologie positive » et la « pensée positive » ont des origines tout à fait différentes. La psychologie positive est un domaine de la psychologie, reconnu et développé par des psychologues professionnels, qualifiés. Le domaine se construit sur la base des recherches scientifiques publiées dans des revues révisées par les pairs (donc conformes aux pratiques acceptées dans la communauté scientifique).
En revanche, « pensée positive » repose plutôt sur des ouvrages populaires et ne sont pas validés scientifiquement. Par exemple, La puissance de la pensée positive paru en 1952 est un classique du genre dont l’auteur, Norman Vincent Peale, était un pasteur protestant. « Le secret » constitue un autre exemple plus récent d'ouvrage populaire, écrit par Rhonda Byrne, une productrice de télévision. Ces ouvrages ont eu un immense rayonnement, mais n’ont aucun fondement solide en psychologie scientifique.
Certaines critiques de la psychologie positive seraient attribuables à cette confusion entre la psychologie positive et la pensée positive. Dans sa foire aux questions (à l'intention du grand public), le Positive Psychology Center de l'Université de Pennsylvanie dissipe la confusion:
« La psychologie positive est-elle assimilable à la pensée positive ? La psychologie positive se différencie de la pensée positive sur trois points importants. Premièrement, la psychologie positive repose sur des études scientifiques empiriques et reproductibles. Deuxièmement, la pensée positive nous incite à être positif partout et tout le temps, ce que la psychologie positive ne fait pas. La psychologie positive reconnaît que, malgré les avantages de la pensée positive, parfois la pensée négative ou réaliste est pertinente. Les études mettent en évidence que l'optimisme est associé à une meilleure santé, à la performance, la longévité et le succès social, mais il y a des preuves que, dans certaines situations, la pensée négative permet de réaliser des estimations plus justes, plus exactes, ce qui peut avoir des conséquences importantes. La pensée optimiste peut être associée à une sous-estimation des risques. »
De l'ouvrage collectif déjà cité ci-dessus:
- « La psychologie positive ne doit pas être confondue avec une psychologie naïve qui annihilerait tout sentiment de blues et d’inquiétude. (…) Elle n’est donc pas une méthode Coué d’auto-persuasion selon laquelle "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes" » (p. 104).
P.Positive, wikip.



Traduction écrite en français


Sources :
- Diener, E., Seligman, M. (2004). Au-delà de l’argent : Vers une économie de bien-être. La science psychologique dans l’intérêt public. 5(1). 1-31.
 - Fisher, C. D. (2010). Le bonheur au travail. International Journal of Management Review. 12(4). 384-412.
 - Grant, A. M., Christianson, M. K., Price, R. H. (2007). Le bonheur, la santé ou la relation ? Pratiques de gestion et compromis entre les employés et le bien-être des employés. Perspective de l’Académie de gestion. 21(3). 51-63
 - Maslow, A. H. (1954). Motivation et personnalité (pp. xiv, 411). Harpers. - Seligman, M. (2002). Le bonheur authentique. New York, NY: Free Press. - Seligman, M. (2011). S' épanouir. New York, NY: Free Press.
- Seligman, M., Csikszentmihalyi, M. (2000). Psychologie positive : Une introduction. Psychologue américain, 55(1), 5-14.
- Seligman, M. (2018). PERMA et les éléments constitutifs du bien-être. The Journal of Positive Psychology, 13(4), 333-335.
   - Slavin, S. J., Schindler, D., Chibnall, J. T., Fendell, G., - Shoss, M. (2012). PERMA : Un modèle de leadership institutionnel et de changement de culture. Médecine académique, 87(11), 1481.
- David HAMPTON-MUSSEAU, enseignant chercheur à TSM (toulouse school of management) : Research Fellow and Faculty Member in Organizational Behavior TSM, article du 6.04.2020 sur LinkedIN.
- Marie-Claire, La psychologie positive, qu'est-ce que c'est ? : https://www.marieclaire.fr/,la-psychologie-positive-qu-est-ce-que-c-est,795868.asp
- Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_positive

LIRE OU VOIR SUR LE SUJET :
-> Déjà paru sur Psyhope.fr, Martin Seligman et la psychologie positive : 
->Vidéos sur google : VIDEOS