Vive les atypiques ! Ne pas rentrer dans une case, ressembler à un Ovni, sortir du cadre... Et si être atypique était une chance, une force ? ( À.Akoun, I.Pailleau, psychologues, 09/2017)
Les atypiques ont un point commun : ce sont des hypersensibles.
Nous sommes tous différents et uniques, mais nous ne sommes pas tous des atypiques, c'est à dire avec un fonctionnement émotionnel et cognitif particulier.
Psychologues, Audrey Akoun et Isabelle Pailleau ont écrit un nouveau livre Vive les Zatypiques ! dans lequel elles réaffirment le droit à la différence à destination des parents d"'enfants surdoués, hypersensibles, dyslexiques & autres zèbres de 3 à 20 ans, pour les aider à s'épanouir", mais aussi des adultes atypiques.
Elles ont donné une interview au site Happyjob :
INTERVIEW
Extraits :
"Comment définissez-vous cette hypersensibilité ? Ce n’est pas une maladie ou un trouble à proprement parler. Les hypersensibles représentent tout de même 15 à 20% de la population. Mais dans une société qui valorise les personnalités fortes, « courageuses », dans la maîtrise de leurs émotions, ce fonctionnement peut être jugé comme « anormal » et devenir un handicap au quotidien pour les enfants comme les adultes. Concrètement, cela peut se traduire par une hyper-réactivité émotionnelle, un vrai sens du détail, une hyper-vigilance aux réactions et aux perceptions, mais aussi une intuition aiguisée, une créativité bouillonnante et une empathie incroyable.""Vous dîtes justement dans votre livre que pour les atypiques « le cocktail empathie + intuition + créativité est un vrai sabre de Jedi lorsqu’on apprend à bien l’utiliser ». Comment en faire une force ? D’abord en mettant sur off la comparaison avec les autres. Il faut arrêter de mettre tout son cœur et toute son énergie pour leur ressembler. Cela demande de réfléchir à ce que vous avez d’unique, à ce que vous pouvez apporter au collectif en tant qu’individu, de reconnaître votre singularité pour en faire quelque chose. La confiance en soi est, bien sûr, une clé pour y parvenir. Or, il existe chez les hypersensibles un questionnement sans fin sur soi-même, sur l’extérieur, l’environnement, les relations aux autres… Cette remise en cause permanente leur confère une faible estime de soi. La moindre certitude pouvant être remise en question l’instant suivant."
Sur l'estime de soi, livre conseillé : Christophe André et François Lelord L'estime de soi : s'aimer pour mieux vivre avec les autres.