"C'est un truc énorme, le bonheur ! " (Actualités des troubles dépressifs, Revue Santé mentale, février 2017).
DOSSIER "ACTUALITÉS DES TROUBLES DÉPRESSIFS", dans la revue Santé Mentale de février 2017 : http://www.santementale.fr/la-revue/numero-du-mois/
Article "Mindfulness : pratiquer au quotidien", avec des témoignages : http://www.santementale.fr/boutique/acheter-article/mindflulness-pratiquer-au-quotidien.html (article à télécharger en PDF gratuitement)
Témoignage :
Julie : « C’est un truc énorme, le bonheur »
« Pratiquer la mindfulness a changé ma vie. Je gère mieux mes
émotions. Je prends plus de recul, j’essaye d’être détachée. Je ressens
moins de colère, de tristesse, je suis revenue à mon souffle. Je n’ai
pas eu l’impression d’un apprentissage, d’apprendre, c’est ancré en
moi. C’est devenu un automatisme, je ne l’ai pas cherché, c’est un
réflexe. Avant, j’étais toujours projetée, je devais toujours raconter.
Par rapport au besoin de tout voir venir, d’anticiper, ça m’a aidée…
J’ai ressenti un effet de calme au jour le jour… J’ai moins peur de ce
qui peut se passer. On prend ça avec calme, on va faire des choses.
Par comparaison, il y a peut-être une perte de liberté dans l’hypnose.
Avec la mindfulness, on reste maître à bord.
On ne s’arrête plus sur des problèmes quand on fait une balade. On
voit le ciel, les arbres. Je pratique aussi la “méditation du chocolat”.
Aujourd’hui, je mange mon chocolat en pleine conscience. Profiter
du paysage, des moments propices… Cet été, par exemple, en pleine
nature, les oiseaux… Ça peut-être des petits riens, prendre le chocolat
avec mon fils…
Il est où le bonheur ? Il est là ! Tout le temps, mon bonheur est alimenté
par des petites choses. Ce qui a changé c’est reconnaître qu’on y
touche tout le temps au bonheur. C’est un truc énorme le bonheur. La
pleine conscience m’a permis de profiter de tous ces petits moments
et de les prendre comme des moments d’apaisement. Sinon, on est
tellement pris, on n’arrête pas car on est emmené.
J’avais tendance à beaucoup couper la parole. Je le fais beaucoup
moins. J’écoute beaucoup plus, je retiens, mais je suis consciente. Ça
a développé mon intuition. J’arrive davantage à dire non aussi; avant
c’était automatiquement “oui”, et je me mettais dans des situations
trop compliquées qui entraînaient un travail considérable. J’interagis
avec plus de facilité et j’écoute plus. En termes de compréhension
ça ne me change pas forcément ; j’avais déjà tendance à percevoir
systématiquement les circonstances atténuantes quand il se passait
quelque chose. Mais je les comprenais trop, je m’apitoyais. J’ai
l’impression que la mindfulness facilite le dialogue dans la mesure
où je me maîtrise mieux.
Je ne vais pas me crever, me surcharger. Je me porte mieux car je
suis moins stressée. Je profite davantage de l’instant présent, c’est
un cercle vertueux.
Il a fallu une progression mais le changement est arrivé quand j’ai
compris les effets que ça entraînait. Même si ça fait du bien, il a fallu
le temps de s’en rendre compte. Régulièrement, dans la journée, je me
dis “tiens je me pose !” Je fais maintenant aussi un peu de mindfulness
avec mon fils.